Exposition « Latitudes – Terres du Monde »
CDAV – Centro de Desarrollo de los Artes Visuales, Habana Vieja
X° Biennale de La Havane, 27 mars-30 avril 2009
© Christian Giordano
René Boutin
E 166°3″ (détail installation), 2007
Tirage numérique sur aluminium, 90 x 60 cm
© René Boutin

RÉGINE CUZIN

COMMISSAIRE D’EXPOSITION INDÉPENDANTE
SPÉCIALISTE DE LA CRÉATION CONTEMPORAINE DES OUTRE-MER

Régine Cuzin est commissaire d’exposition indépendante, spécialiste de la création contemporaine des Outre-mer et éditrice de catalogues d’expositions. Elle a visité de nombreux ateliers d’artistes et collaboré avec des musées, des galeries et des centres d’art de par le monde.

De 1988 à 1992, parallèlement à sa mission au sein de la Galerie Daniel Templon, à Paris et de la Fondation Daniel Templon à Fréjus, elle collabore à l’édition de la Revue Artstudio.
Elle est commissaire de l’exposition « Spinnakers » à la Cité des Sciences et de l’Industrie avec la Fondation Charles Jourdan, de « Grandes Lignes » à la Gare de l’Est, avec la SNCF, et participe à l’organisation de la 1ère Biennale d’art contemporain de Cetinje au Montenegro avec Pontus Hulten et Jean-Hubert Martin.
Adjointe à Monique Faux, conseillère pour les arts plastiques au Groupe central des Villes nouvelles / DRAC Ile-de-France, elle est en charge de la commande publique et du 1% artistique dans l’espace urbain des villes nouvelles de la région parisienne et co-commissaire de l’exposition « L’art renouvelle la ville », au Musée national des Monuments français, puis à Taiwan et au Japon.

En 1993, elle fonde l’association OCEA – Organisation et conception d’événements artistiques, et conçoit l’exposition « La Route de l’art sur la Route de l’esclave » d’après la nouvelle « La Ligne bleue des Vosges » de Sam Cambio. Inaugurée à la Saline royale d’Arc-et-Senans (Franche-Comté), en 1994, pour commémorer le bicentenaire de la première abolition de l’esclavage avec des artistes ouest-africains, caribéens et français, l’exposition voyage au Brésil, en République dominicaine, en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, de 1996 à 1999.
À l’occasion de cette exposition, elle découvre l’artiste béninois Georges Adéagbo, l’accompagne dans la diffusion de son travail et le conseille pendant 6 ans.

Le 6 janvier 2000, suite à une erreur d’arrimage du container par la compagnie maritime chargée de transporter l’exposition de Guyane à Cuba, « La Route de l’art sur la Route de l’esclave », lors d’une tempête, sombre dans l’Atlantique, en face du golfe de Guinée.

À l’initiative de la Mairie de Paris, elle est commissaire des expositions « Latitudes », un rendez-vous annuel qui présente à l’Hôtel de Ville de Paris, de 2002 à 2009, la création contemporaine d’une centaine d’artistes des Outre-mer : Atlantique, Caraïbe, Amazonie, Pacifique, Océan Indien.
Elle organise les itinérances des « Latitudes » en Guyane, en Nouvelle-Calédonie, à Cuba pour la Xe Biennale de La Havane, au Panama, en Guadeloupe et à Besançon.

Pour la Grande Halle de La Villette, en 2009, elle est conseillère artistique de l’exposition « Kreyol Factory ».

Pour la Réunion des musées nationaux/Grand Palais, en 2014-2015, elle est co-commissaire de l’exposition « Haïti. Deux siècles de création artistique » qui présente une soixantaine d’artistes et près de cent-quatre-vingts œuvres anciennes, modernes et contemporaines, dans les Galeries nationales du Grand Palais, à Paris.

De 2014 à 2018, elle assure la fonction de directrice artistique à L’Artocarpe, Guadeloupe (Association d’artistes créée par l’artiste Joëlle Ferly).

Depuis 2016, elle anime, avec Corinne Le Neün, le séminaire « Latitudes. À l’endroit des Îles », puis « Latitudes Botanicus » à l’EnsaP-C (École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy).

En avril 2016, elle est nommée Chevalier de l’ordre national du Mérite.

Avec la Ligue des Droits de l’Homme-Guadeloupe et le Festival Monde en Vues (festival international de films des droits humains), elle créé « Images », un programme international de Performances et de Films d’artistes de la Caraïbe et du monde, en octobre 2019, qui se poursuit en 2020-21 en Guadeloupe, à Saint-Martin et en Martinique.

Vingt ans après le naufrage de « La Route de l’art sur la Route de l’esclave », elle travaille avec un artiste à la réalisation d’un film qui sera tourné en Guyane, en 2021.